lundi 27 février 2017

II-a) Les conséquences politiques


Comment les politiques ont inclus les attentats dans leur programme ?

Pour répondre à cette question, nous nous sommes basés sur les programmes des primaires de la droite. 


Bruno Le Maire
Nicolas Sarkozy
Abordons tout d’abord le sujet de la défense : l’armée, la gendarmerie et la police. En comparant les programmes des différents candidats, on relève des points communs. En effet, Mr Fillon, Mr Le Maire et Mr Sarkozy sont pour renforcer la coordination entre les différents services de police. Pour cela, Mr Fillon souhaite créer un ministère de l’intérieur où toutes les forces de sécurité seraient rassemblées. Aussi, Mme Kosciusko-Morizet, Mr Le Maire et Mr Sarkozy prévoient d’augmenter les dépenses pour la défense : de 2% pour les deux premiers et de 0.35% pour le dernier. Mr Poisson et Mr Le Maire souhaitent renforcer l’effectif de l’armée, avec une augmentation respective de 300 000 hommes et de 30 000 hommes.

  Nathalie Kosciusko-Morizet
On relève aussi des différences dans les programmes. En effet, Mr Fillon a pour but de modifier l’organisation du renseignement et de consolider le renseignement français, ainsi que de rajeunir les capacités de la police technique et scientifique, fiabiliser l’accès à Internet et, après des formations, armer la police municipale. Mr Juppé, quant à lui, souhaite lutter contre la radicalisation en prison. Il propose de ce fait la création d’une police pénitentiaire. Mme Kosciusko-Morizet, de son côté, a pour but de rendre les policiers et les gendarmes capables de remplacer les militaires dans le projet Sentinelle pour une durée de 5 ans et de créer une peine à perpétuité pour les actes liés au terrorisme.  Mr Le Maire convoite le renforcement des aptitudes de l’Armée de l’Air, la collaboration militaire entre la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni afin de garantir une réelle défense européenne. Il convoite aussi de mettre en place une justice et des prisons spéciales pour les terroristes. Enfin, Mr Poisson désire que la France quitte le commandement de l’OTAN et annule ses alliances diplomatiques et plus précisément celles avec les pays qui soutiennent n’importe quelle forme de terrorisme. 
   
Jean-Frédéric Poisson

François Fillon
Evoquons à présent le sujet des djihadistes fichés « S ». Le S correspond à « atteinte à la sûreté de l’Etat ». En France, environ 10 000 personnes sont fichées « S » car on les soupçonne d’avoir des liens avec le djihadisme radical. Mr Poisson et Mme Kosciusko-Morizet n’ont pas clairement évoqué leur position vis-à-vis de cette question. Mr Fillon est pour expulser ces personnes et interdire le retour en France des combattants terroristes partie en Syrie ou en Irak. Mr Le Maire, quant à lui, propose l’expulsion des personnes de nationalité étrangère fichées « S ». Mr Juppé souhaite l’assignation à résidence de ces personnes et l’arrestation de tous français revenant du djihad et Mr Sarkozy évoque le placement en centre de rétention des français fichés. Enfin, Mr Copé désire créer une rétention, fondée sur les renseignements recueillis, d’une durée maximum de 150 jours et placée sous le contrôle d’un juge judiciaire spécialisé dans le terrorisme. Elle servira à mener des recherches sur ces individus. Une fois ces recherches terminées le juge décidera s’il faut les placer en centre de rétention, sous contrôle judiciaire, les assigner à résidence ou les expulser. 

Alain Juppé

Cependant, ces mesures posent problèmes puisque la fiche S n’est pas considérée comme un critère de dangerosité mais plus comme un outil de surveillance et aussi car la Constitution interdit l’incarcération d’une personne en dehors de quelconque procédure pénale.

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