lundi 27 février 2017

Présentation

Bienvenue sur notre blog!


Nous avons créé ce site dans le cadre de notre TPE afin de proposer un support original à nos examinateurs.

Nous avons choisi ce sujet car il est aujourd'hui, plus que jamais, d'actualité. En effet, ces derniers temps la France a été touchée par plusieurs attaques qui ont profondément marqué la population. Nous nous sommes donc demandés en quoi le terrorisme influe-t-il sur la manière de vivre des français.

Afin de naviguer sur le site convenablement, nous avons mis en place des onglets ci-dessus (en haut de la page) qui représentent chaque grande partie de notre TPE. Dans ces onglets, vous y trouverez les liens redirigeants vers les articles des différentes sous-parties.

Bonne lecture!

III-c) Une plus grande mobilisation anti-terroriste

Le terrorisme est partout : hors des frontières mais aussi au sein même du pays. Près de 2 000 personnes sont impliquées de près ou de loin dans le terrorisme soit par leur radicalisation religieuse ou par leurs liens avec certains djihadistes par exemple. Pour assurer la sécurité des Français, le Gouvernement a déployé un dispositif de sécurité renforcé notamment avec l’aide de l'armée et des services de renseignement. A la suite de l'attentat de Nice (14 juillet 2016), l'état d'urgence a été prolongé de 6 mois sur l'ensemble du territoire français.

Après cet attentat, les lois anti-terrorisme de 2014, notamment, sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En effet, certaines lois ont été mises en place afin de lutter contre le terrorisme, de plus en plus présent sur le territoire français ces dernières années, telles que les lois :

Du 13 novembre 2014, les moyens du 21 janvier 2015, les renseignements du 24 juillet, le congrès du 16 novembre, la constitution du 23 décembre, et les modifications des procédures pénales le 3 février 2016. Ces 6 lois ou modifications de lois sont les plus notables en matière de lutte contre le terrorisme depuis les attaques de 2015.

La France possède également différents types de services de renseignement lui permettant de suivre au plus près les possibles mouvances terroristes, comme :
     ⦁La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
« Chargée de combattre les activités terroristes sur le territoire français, la DGSI est créé en 2008 »
     ⦁Le Service central de renseignement territorial (SCRT)
« Ancré dans tous les départements français la SCRT est chargé d’informer l’État de la condition économique et sociale mais aussi de veiller à l’économie souterraine qui peut de temps à autres financer certains mouvements terroristes. »
     ⦁La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) 
« La DGSE est dépendante du ministère de la Défense et récolte des renseignements à l’étranger. Pour les opérations à risques la DGSE possède un « service d’action » constitué de militaires. »
     ⦁La Direction du renseignement militaire (DRM)
« La DRM dépend du ministère de la Défense, composée uniquement de militaires, elle est affrétée aux missions d’analyse pour les états-majors les renseignements récupérés en territoires extérieurs par les forces spéciales. »

D’autres moyens de lutte anti-terrorisme ont été mis en place à plus petite échelle tels que les publicités télévisées contre la radicalisation, ou bien une sécurité plus soutenue au niveau des établissements scolaires comme par exemple la fouille des sacs à l’entrée de ces lieux.
Militaires déployés lors de la mission Sentinelle

Dans les lieux publics ou les lieux dit à risques (monuments touristiques ou religieux), 7000 militaires sont déployés sur tout le territoire français dans le cadre de la mission Sentinelle.

III-b) Les différentes commémorations


Les nombreuses attaques terroristes ont douloureusement frappé la France ainsi que ses habitants. Malgré ces périodes de deuil, la France a su faire face en se remémorant les évènements funestes à travers lesquels elle est passée. Plusieurs types de commémorations sont effectués en l'hommage des victimes des anciennes attaques terroristes. En effet les français se mobilisent afin d'accorder quelques temps pour les hommages.

Les mairies participent aux commémorations.
Plaque commémorative en hommage aux victimes
 du 13 Novembre 2015

Le dimanche 13 novembre 2016, lors du premier anniversaire des évènements du 13 novembre 2015, des plaques commémoratives, portant les noms des victimes, sont placées près des lieux touchés, avec l'autorisation des familles. Mais ce n'est pas tout, les mairies installent des espaces d'affichage public contenant des messages à propos des commémorations. Elles prennent aussi en charge les frais de déplacement des familles des victimes, ou des personnes physiquement blessées, afin de leur permettre de se rendre aux hommages et commémorations dans la ville.

Des minutes de silence et mobilisations collectives.

Bougies déposées au bord des fenêtres parisiennes
Toujours lors du premier anniversaire des évènements du 13 novembre 2015, les joueurs de football français sont entrés à nouveaux dans le stade, où un an auparavant ils avaient entendu retentir les explosions. Les joueurs et tout le public effectuent alors une minute de silence en hommage aux victimes. De plus, les parisiens se mobilisent ensemble et entre eux, toujours pour les hommages. Sur Twitter par exemple, #ParisRésiste a lancé le projet #1fenetre1bougie dont le but est de déposer une ou plusieurs bougies sur les fenêtres afin d'illuminer la ville lors des anniversaires des évènements, et ainsi de faire le deuil dans la lumière.


Commémorations et arts :

Certaines personnes ne se contentent pas de se déplacer ou d'être solidaires les uns envers les autres pour rendre hommages aux victimes. Certains décident de lier créativité et deuil. En voici deux exemples : 
     ⦁un auteur et metteur en scène, nommé Ismaël Saidi, a décidé d'écrire une pièce de théâtre traitant le sujet du terrorisme et du Djiiadisme, qu’il nomme "Djiiad". C'est une pièce de tragi-comédie qui est interprétée par trois français, originaires de Bruxelles. Ils jouent ainsi cette pièce un dimanche, tous les ans, afin de commémorer les évènements du 13 Novembre.
     ⦁la musique a aussi été utilisée afin de rendre hommage. En effet, Johnny Halliday interprète par exemple la chanson : "Un dimanche en Janvier", écrite par Jeanne Cherhal et retraçant les évènements de Charlie Hebdo. De nombreux concerts ont aussi eu lieu un peu partout pour faire le deuil.


III-a) La cohésion et les mouvements de solidarité


Après ces attentats qui ont meurtri la France, des mouvements de solidarité ont été constaté en France mais aussi à travers le monde.

En effet, sur les réseaux sociaux des messages de solidarité et de soutien aux victimes ont été postés. Certaines personnes ont proposé d’héberger les personnes, avec l’hashtag #PortesOuvertes, qui ne pouvaient plus rentrer chez eux car le secteur des attentats fut bouclé et interdit. Sur le réseau social de Facebook, des hashtags se sont créés afin de rechercher les personnes disparus ou ne donnant plus de nouvelles à leurs proches.
Il y a eu également une forte mobilisation des français, qui ont spontanément fait la queue durant plusieurs heures devant les centres de collecte du sang.
Don du sang
Carte des rassemblements à travers la France

Au lendemain des attentats, de nombreux français sont venus se recueillir sur les lieux des drames, déposant une gerbe, une rose, une bougie, un mot de soutien, ou pour certain la photo d’un proche disparu. Une marche blanche s’est aussi organisée sur Facebook, à Paris mais aussi à travers la France.

Dans le monde et notamment à Montréal et à New-York, des rassemblements ont été observé quelques heures seulement après les attaques à Paris. Ce n’était pas juste les français résidents dans ces pays qui se sont rassemblés, mais plus de 500 personnes, français soutenant leurs pays mais aussi américains, canadiens, australiens, brésiliens voulant montrer aux français qu’ils ne sont pas seuls et que partout dans le monde chacun essaie d’apporter du soutient comme il peut. Aussi, les monuments de différentes grandes villes ont été éclairés aux couleurs du drapeau français.   

II-c) Les conséquences psychologiques


Suite aux attentats de janvier 2015, la Santé publique France et l’Agence régional de santé Ile-de-France ont élaboré une enquête épidémiologique appelée I.M.P.A.C.T.S. Elle a pour but d’évaluer l’impact de ces évènements sur la santé mentale des victimes directes ou indirectes, des secours et des témoins.



 Les premiers résultats de cette enquête dévoilent que les conséquences psycho-traumatiques restent très fortes. Six mois après ces attentats, environ 4 personnes sur 10 souffraient encore d’au moins un trouble de la santé mentale. 20% des personnes interrogées présentaient encore des signes de stress post-traumatique, 10% de dépression et 30% d’anxiété. L’étude révèle aussi que plus les personnes ont été confrontées à ces évènements, plus l’impact psycho-traumatique est considérable. 

Par ailleurs, un quart des personnes interrogées ont consulté un médecin pour un problème de santé non psychologique et dû aux attentats. Un tiers n’a pu travailler à cause de leur santé et 6% n’avaient toujours pas repris le travail 6 mois après les évènements.  

D’autres études épidémiologiques montrent qu’après un évènement aussi marquant qu’un attentat, certaines personnes touchées par ce dernier ont tendance à boire et fumer davantage ainsi qu’à consommer plus de calmants. On observe aussi une forte augmentation des comportements à risques et des comportements d’évitement comme changer d’itinéraire, ne plus prendre les transports en commun, etc. On relève aussi une hausse des troubles anxieux et cela même pour les personnes indirectement touchées. Cela peut être dû à un sentiment d’impuissance, à l’état de vulnérabilité de la personne avant l’attentat ou bien à la présence répétée des images des attentats dans les médias.

Au-delà de ces aspects, les études montrent aussi un fait plutôt rassurant, à savoir qu’après un certain temps et une prise en charge efficace, une très grande partie des personnes ne garde pas de séquelles.

II-b) Les conséquences économique

Un changement dans les habitudes des consommateurs et un recul du tourisme

Après les attentats, le constat est posé que les français évitaient les magasins, les bars, ou les restaurants. Le terrorisme a changé le comportement des français publics et les occasions de se rassembler ; que ce soient dans les grands qui ont privilégié les commerces de proximité, Délaissant les grands hypermarchés. 


De plus, on a pu constater que les ménages   français, soucieux de profiter du temps présent, ont accentué leur consommation que l’on pourrait qualifier de réconfortante et compensatrice. Par exemple, en Ile-de-France, les enseignes Franprix avaient constaté, dès le samedi 14 novembre, une hausse de 20 % de la fréquentation ; entrainant ainsi une augmentation de leur chiffre d’affaires de 17%. Néanmoins, cela n’a pas bénéficié aux sites de commerce en ligne puisqu’aucun pic des ventes n’a été remarqué. 


Le terrorisme a également eu un impact considérable sur le tourisme international puisque les départs précipités et les annulations se sont multipliés les jours suivants les attentats. Il a aussi été observé une baisse de 20 à 30 % des fréquentations hôtelières. 


Le jour suivant les attentats du 13 novembre, grands magasins, restaurants et théâtres ont fermé. Leur fréquentation a extrêmement baissé : on relève une diminution d’environ 50 % aux Galeries Lafayette et de 30 % au Printemps durant la semaine suivant les attentats. Pour tranquilliser la clientèle, de nouvelles mesures ont été prises, ce qui a suscité des coûts notables pour différentes enseignes. Aussi, un grand nombre de professionnels ont décidé d’annuler salons et congrès, ce qui s’est traduit par l’annulation de 85 à 90 % des commandes auprès des traiteurs. De même pour les salles de spectacles, forcées de modifier leurs programmations en remettant certaines représentations à plus tard. Les petites salles, n’étant pas forcément assurées contre des annulations, ont reçu un soutien financier, provenant d’un fond d’aide, pour compenser les pertes d’argent engendrées par les attentats.  A la suite des évènements, l'attractivité des entreprises a aussi été touchée. En effet, les conseillers du commerce extérieur, qui reçoivent l'avis des étrangers sur l'économie française, ont relevé une dégradation conséquente de l'opinion sur la sécurité en France. Cela a eu impact sur les choix d'investissements faits par les grandes entreprises. L’économie française fut aussi touchée par le coût des mesures mises en place afin de lutter contre le terrorisme et par les dépenses publiques pour la défense et la reconstruction. 

Malgré cela, on relève que les récents évènements n'ont pas eu d'impacts notables sur la croissance de l'économie du pays, ils ont cependant eu un impact sur l’économie en elle-même. Le premier évènement de ce type a d’abord été considéré comme une étape à surmonter. Il s’agissait donc de s’adapter momentanément avant de revenir à l’état initial. 

La réalité fut toute autre puisque les évènements se sont enchaînés, ce qui a poussé l’économie à s’adapter durablement à la menace terroriste et non plus momentanément. Ceci implique notamment une modification de la nature et de la quantité des dépenses publiques. 


Les coûts nécessaires pour l’indemnisation aux victimes et la lutte anti-terroriste


Après les attentats du 13 novembre, la Mairie de Paris a annoncé une aide, d’un montant de 600 000 euros, perçue par les quinze commerçants parisiens touchés de manière directe par les attentats, soit environ 40 000 euros chacun, dans le but de financer les travaux indispensables à leur réouverture et compenser la perte d’argent due à leur fermeture. Aussi, le fond de garantie des victimes du terrorisme, le FGTI, accorde aux blessés, à leurs proches et aux familles des disparus une aide pour affronter leurs dépenses hors-normes. Il dédommage également les victimes et les héritiers des personnes décédées pour les préjudices corporels et moraux qu’ils ont subi. 



Néanmoins, la lutte contre le terrorisme ne se fait pas seulement par la seule prise de mesures intérieures. Elle se fait principalement par une lutte à l’extérieur. Ainsi, le gouvernement français a dû augmenter de 35% son budget sécurité après les évènements du 13 novembre 2015. Pour ces mesures, l’Etat a déboursé 815 millions d’euros en 2016 au lieu des 600 qui étaient prévus. Les opérations militaires lancées en Syrie, qui n’avaient pas été envisagées, ont donc engendré près 200 millions d’euros supplémentaires. Enfin, la facture, que doit payer l’Etat et dans laquelle les interventions de l’armée à l’étranger ne sont pas comptabilisées, s’élève à 1,77 milliards d’euros.

II-a) Les conséquences politiques


Comment les politiques ont inclus les attentats dans leur programme ?

Pour répondre à cette question, nous nous sommes basés sur les programmes des primaires de la droite. 


Bruno Le Maire
Nicolas Sarkozy
Abordons tout d’abord le sujet de la défense : l’armée, la gendarmerie et la police. En comparant les programmes des différents candidats, on relève des points communs. En effet, Mr Fillon, Mr Le Maire et Mr Sarkozy sont pour renforcer la coordination entre les différents services de police. Pour cela, Mr Fillon souhaite créer un ministère de l’intérieur où toutes les forces de sécurité seraient rassemblées. Aussi, Mme Kosciusko-Morizet, Mr Le Maire et Mr Sarkozy prévoient d’augmenter les dépenses pour la défense : de 2% pour les deux premiers et de 0.35% pour le dernier. Mr Poisson et Mr Le Maire souhaitent renforcer l’effectif de l’armée, avec une augmentation respective de 300 000 hommes et de 30 000 hommes.

  Nathalie Kosciusko-Morizet
On relève aussi des différences dans les programmes. En effet, Mr Fillon a pour but de modifier l’organisation du renseignement et de consolider le renseignement français, ainsi que de rajeunir les capacités de la police technique et scientifique, fiabiliser l’accès à Internet et, après des formations, armer la police municipale. Mr Juppé, quant à lui, souhaite lutter contre la radicalisation en prison. Il propose de ce fait la création d’une police pénitentiaire. Mme Kosciusko-Morizet, de son côté, a pour but de rendre les policiers et les gendarmes capables de remplacer les militaires dans le projet Sentinelle pour une durée de 5 ans et de créer une peine à perpétuité pour les actes liés au terrorisme.  Mr Le Maire convoite le renforcement des aptitudes de l’Armée de l’Air, la collaboration militaire entre la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni afin de garantir une réelle défense européenne. Il convoite aussi de mettre en place une justice et des prisons spéciales pour les terroristes. Enfin, Mr Poisson désire que la France quitte le commandement de l’OTAN et annule ses alliances diplomatiques et plus précisément celles avec les pays qui soutiennent n’importe quelle forme de terrorisme. 
   
Jean-Frédéric Poisson

François Fillon
Evoquons à présent le sujet des djihadistes fichés « S ». Le S correspond à « atteinte à la sûreté de l’Etat ». En France, environ 10 000 personnes sont fichées « S » car on les soupçonne d’avoir des liens avec le djihadisme radical. Mr Poisson et Mme Kosciusko-Morizet n’ont pas clairement évoqué leur position vis-à-vis de cette question. Mr Fillon est pour expulser ces personnes et interdire le retour en France des combattants terroristes partie en Syrie ou en Irak. Mr Le Maire, quant à lui, propose l’expulsion des personnes de nationalité étrangère fichées « S ». Mr Juppé souhaite l’assignation à résidence de ces personnes et l’arrestation de tous français revenant du djihad et Mr Sarkozy évoque le placement en centre de rétention des français fichés. Enfin, Mr Copé désire créer une rétention, fondée sur les renseignements recueillis, d’une durée maximum de 150 jours et placée sous le contrôle d’un juge judiciaire spécialisé dans le terrorisme. Elle servira à mener des recherches sur ces individus. Une fois ces recherches terminées le juge décidera s’il faut les placer en centre de rétention, sous contrôle judiciaire, les assigner à résidence ou les expulser. 

Alain Juppé

Cependant, ces mesures posent problèmes puisque la fiche S n’est pas considérée comme un critère de dangerosité mais plus comme un outil de surveillance et aussi car la Constitution interdit l’incarcération d’une personne en dehors de quelconque procédure pénale.